La photographie HDR a permis une libéralisation de la prise de vue, moins de contraintes pour les photographes qui peuvent cadrer les scènes qu’ils veulent à tout moment de la journée.
La technique de photographie HDR a été créé dans le but de rendre une scène avec des contrastes trop élevé pour tendre à retrouver la vue humaine. Or la faiblesse des premiers algorithmes donnaient bien souvent des images aux couleurs saturé, des contrastes effacé, un cohérence des lumières bizarre.
Alors que la technique et les logiciels sont à leur balbutiements, certains photographes y voient un nouveau style photographique, un moyen nouveau d’expression et de rendus. Ces photos sont souvent dite « photo Wahou! » tellement le but est d’impressionner la personne qui va la regarder.
A présent les logiciels de photographie HDR utilisent des algorithmes bien plus efficaces et rendent plus accessible les rendus réels dit True Tone HDR.
Malgré la monté en puissance des logiciels, un rendu réel nécessite toujours d’avoir une prise de vue irréprochable; à savoir des photos correctement exposées sur la plage de lumière et avec un espace entre elles pas trop élevé.
Avec le HDR, beaucoup de photographes avaient pris l’habitude de faire des rendus impressionnistes de façon automatique, cela trahit un manque cruel de technique et de recherche en post traitement. Certains albums de photographes HDR donnent l’impression d’un rendu de traitement automatisé de sorties HDR. Les photos frisent la limite de lisibilité voir « piquent » les yeux par les aberrations de lumière et la saturation des couleurs.
On constate depuis quelques mois, un regain d’intérêt pour les rendus réalistes (True Tone HDR). Un très bon exemple d’utilisation de cette technique : les photographes spécialisé dans les paysages et les photos urbaines. Qui n’a pas déjà vu ces magnifiques photos proposées en fond d’écran, donnant l’impression d’une retouche tellement tout l’aspect conventionnel de la photographie est correctement appliqué (exposition correcte et linéaire, piqué extraordinaire avec des détails sur tous les sujets, un contraste maitrisé, des couleurs impressionnantes)? La très grande partie de ces photos qui ne sont pas issue de montage sont des photographie en True Tone HDR.
Et vous quel style pratiquez-vous ou aimez-vous le plus?
Bonjour. J’aurais tendance à préférer le rendu réaliste type « TTHDR »(à vos souhaits!)
Je n’aime pas trop cette sursaturation et ces halos et que l’on voit trop souvent autour des différentes zones de l’image sur certaines vues.
Je conçois simplement l’utilisation du hdr comme un outil permettant de palier au manque de dynamique que peut encaisser un apn.
Cependant, certain(es) y voient un outil ludique, qu’ils(elles) continuent à prendre du plaisir.
Cordialement.
Bonjour ;
Merci pour ces articles très instructifs. Personnellement je considère la photo HDR comme une passerelle qui relie l’art au photographe et je qualifierai volontiers cette technique de « photopeinture », quoique nous ne l’entendions pas au sens conventionnel du terme (les peintres vont m’envoyer des jaunes d’oeuf à la figure et ils auront raison en un sens, car le développement photo, même -et surtout- sur toile ne peut et ne doit pas être assimilé à l’art du peintre bien évidemment) mais tout de même, les techniques évoluent dans de nombreuses branches (en sculpture on utilise des machines à flexibles et on est toujours qualifié de sculpteur à ce jour !) et alors pourquoi pas en photographie ?…
Ce qui est intéressant, comme vous le soulignez si bien dans cet article, c’est l’intérêt certain d’un Hdr « soft » pour les paysages et le milieu urbain. Je suis 100% d’accord. Pour moi, c’est un vrai régal de passer parfois des heures à peaufiner une photo de paysage HDR sous CaptureNx2 et de faire d’une photo une quasi oeuvre (ou tout du moins de rechercher cela). Je ne qualifierai pas ce travail de travail de peintre mais la finalité, d’un point de vue philosophique, s’en approche, en ce sens que l’on veut reproduire le paysage en y apportant éventuellement une touche personnelle dans le rendu des jeux de lumière, de contraste, de couleurs. Là, voyez-vous, je crois que l’on touche à de nouvelles branches émergentes dans le milieu de la photo, comme il y en a dans les milieux scientifiques pour ne citer qu’eux :
Les photographes puristes « tradionnels »,attachés à l’héritage reçu des ancêtres de la photographie ;
les photographes évolutifs, qui cherchent à profiter des technologies nouvelles et des traitement numériques pour revoir une prise de vue et l’améliorer tout en se préservant de ce qu’ils qualifient de « traitement destructeur » ;
et les photographes artistes évolutifs, qui, s’ils ne sont pas toujours au goût de tout un chacun, cherchent à apporter, par le traitement numérique, un renforcement de perception imaginaire dans leurs clichés, en usant du HDR, du tone mapping et, pourquoi pas, de l’exagération d’un rendu surréaliste… Surréaliste, le mot est lancé, commun avec une technique de peintres ! Et, pour tout dire, ces photographes là ont une âme double, ils ne cherchent plus tant à dire la lumière, ni à la révéler sous son jour, mais à la pousser à l’extrême limite de ses phénomènes cachés, allant parfois jusqu’à inventer un cliché à partir de la photo…
Je pense qu’il faut savoir lire ces différents types de travail et y trouver l’émergence d’un art nouveau… que la lumière offre par sa base de travail qui, elle, est tout aussi illimitée que l’imaginaire. @+
Une phrase que j’aime bien quand les gens trouve cela trop irréel ou trop choquant :
Quand la télévision est passé en couleur cela a choqué beaucoup de gens!
Nos yeux doivent juste s’habituer, on a l’habitude de voir des photos avec peu de dynamique, il faut s’habituer à en voir d’avantage.
Bonjour,
c’est drole, encore une fois ce sont les technologies qui font avancer l’art.
En musique c’est pareil. Les temps changes et la demande est à la puissance, à la dynamique. En musique, les 10 dernières années la course à la dynamique à changé l’oreille des jeunes musiciens. Petite explication pour les non musiciens:
On joue sur la dynamique avec un compresseur. Par exemple une batterie qui joue aura des moments forts et des moments plus bas. Et bien le compresseur évite que le jeu du batteur tape au dessus des 0 db et remonte les passages faibles. Cela dépend bien sur des réglages très complexes d’un compresseur ou l’on peut jouer sur l’atack, le realease, softknee… Tout dépend de l’effet rechercher… son moderne (impréssionisme) ou compression inaudible (réalisme). Generalement, dans quasiment toutes les musiques d’aujourdhui, tout les instruments sont compressés et pour finir le mixage final et à subis un dernier traitement (mastering) à base d’aqualisation, elargissment de l’image stereo et surtout!!! de la compression dynamique! Il y a peu, j’ai vu un reportage qui expliquait que se problème de la musique actuelle si puissante en dynamique (pas en db), c’est que l’oreille n’a pas le temp de se reposer en ecoutant un morceaux de musique fort en dynamique et d’ailleurs les jeunes ont plus de chance qu’avant d’avoir des problèmes auditif malgré les normes des db. Ce qui est drole, c’est que la compression change le son (selon comment elle est utilisée) et les jeunes musiciens d’aujourdhui essaient en jouant de la guitare, batterie ou autres, de reproduire les sons de leurs idoles ou la manière de jouer en ne sachant pas que c’est la compression qui fait jouer la musique de telle ou telle manière. Pour etre plus clair, imaginez que vous donnez 4 coup de baguettes sur votre caisse claire d’une puissance différente à chaque coup. Selon le réglages de votre compression dynamique, les coups les moins fort sonneront plus forts et les plus fort moins forts. Si quelqun qui ecoute le résultat et qu’il rejoue la meme chose il rejouera influencé par la compression sans qu’il s’en rende compte. Voilà. Pour ceux qui connaissent déjà la compression musicale seront de quoi je parle et le lien avec le HDR est interéssant.
David ton parallèle avec la musique est très révélateur, je suis bien d’accord sur le fait que la recherche de dynamique guide pas mal de milieux artistiques. Pour la musique j’ajouterais une autre notion liée à cette dynamique, c’est la compression type mp3 et autres qui ont une dynamique petite. Le fait de gagner en dynamique au mixage sert aussi a compenser les pertes a la sortie, c’est d’ailleurs pour cela que les vinyles ont encore de l’avenir.